• Joli Décembre

    Ca y est, Décembre arrive, et le spleen qui m'emporte tous les ans à la même période. Décembre, c'est mon anniversaire, c'est le temps qui passe, les pages qui se tournent, les époques qui se terminent et qui seront bientôt oubliées. Ce sont tous les projets que j'avais qui reviennent, comme pour me montrer que, pour la plupart d'entre eux, ils n'ont pas été réalisés. C'est la nostalgie aussi, encore plus forte que d'ordinaire, qui m'emporte dès que je tombe sur une vieille photo, une lettre, ou quand je vois des proches que je n'ai pas vu depuis quelques temps.

    Noël c'est différent, Noël c'est triste. C'est la réunion annuelle, et les gens qui manquent à l'appel, cette année plus que d'habitude encore. Quand je me promène dans la rue à la tombée de la nuit, les lumières suspendues aux arbres me rendent triste, tout comme la neige qui tombe parfois, les gens enmitouflés dans leurs écharpes et leurs gants, qui avancent en se tenant la main. C'est tellement beau Noël, et comme tout ce qui est beau, ça me rend triste. Je m'y sens seule comme je ne l'ai jamais été, même si je ne le suis pas vraiment à cette période. Je me sens seule au monde, seule face à l'avenir qui me fait peur et qui m'emporte chaque année un peu plus, seule face à la mélancolie qui se dégage de tous les êtres, de tous les contours de maisons, des voitures recouvertes de neige, des guirlandes dorées dans un sapin.

    Et puis les chants, les chants tellement doux et purs, les voix enfantines qui s'élèvent, les mélodies qui fleurent bon l'enfance. La flamme des bougies et l'odeur si particulière de la cire qui brûle, le froissement des paquets cadeaux, le feu dans la cheminée qui innonde la maison d'une chaleur réconfortante; même les papillotes me rendent tristes, avec les blagues qu'on racontait à ma grand mère qui n'arrivait pas à les comprendre, les pétards qu'on faisait exploser en plein milieu du repas.

    Décembre est chargé de souvenirs de toutes sortes, d'espoirs, de craintes et de larmes. J'ai peur en Décembre, j'ai peur de ce qui vient, de ce qui m'attend, j'ai peur de rater ma voie, de me tromper de route, de prendre le mauvais croisement et de ne jamais pouvoir en revenir. J'ai peur de ne plus voir mes proches, ceux que j'aime tout comme ceux qui me sont devenus indifférents; je ne veux oublier personne.


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :