• Ca fait toujours tellement bizarre de revivre par la pensée un moment qui nous a ému. J'ai l'impression d'être transportée loin en arrière mais pourtant je suis bien là, et quand j'ouvre les yeux rien n'est comme avant. Certains moments me manquent tellement, j'aimerai fermer les yeux et les retrouver à loisir, sans avoir à subir la cruelle désillusion du retour à la réalité. Dans de tels instants, tout me semble mort et sans espoir, j'ai envie de m'asseoir dans un coin et de laisser le temps passer jusqu'à des jours meilleurs. C'est l'impression qu'on m'arrache quelque chose que je désire plus que tout, qu'on l'agite devant moi en m'empêchant de l'atteindre. J'en veux au monde entier et à personne à la fois; et puis je finis par me rendre compte que le passé est le passé, et que c'est à moi de faire en sorte que l'avenir soit empli de tels instants de grace.

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  • C'est dingue comme le cinéma peut faire rêver; à chaque fois que je sort d'une séance j'ai la tête pleine d'idées et d'envies, une imagination débordante de nouvelles choses. J'ai envie de faire des choses grandes et sensées, des choses concrètes que je voulais depuis longtemps. Bien sûr ça finit par passer, comme tout, mais ces moments là sont magiques. La joie de vivre est bien au rendez-vous, et tout parait beau et merveilleux, même s'il fait un temps pourri en sortant, même si on manque de se faire écraser en traversant la route la tête un peu dans les nuages ^_^

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  • Hier Florence Aubenas et Hussein Hanoun ont été libéré; j'ai regardé leur retour à la télévision, je n'ai pas pu m'empêche de verser ma larme. Pourtant elle n'avait pas l'air bien émue mais qu'importe, je sais qu'au fond d'elle elle devait chanter, et ça m'a ému moi d'assiter à cette scène, même si je n'y ai pas été impliquée.

    J'ai imaginé les jours et les jours d'absence, d'attente, d'espoir et de désespoir, de rêves. Me dire que ces deux personnes ont sans doute cru qu'elles ne reverraient plus jamais les leurs; elles ont sans doute regretté des paroles qu'elles ont eues, des choses qu'elles n'ont pas dites ou pas faites. Leur libération sonne comme une deuxième chance, une occasion unique de reprendre leur vie là où ils l'avait laissée, et peut être d'y changer des choses. Je me demande ce que je ferai si jamais cela m'arrivait, si on m'ôtait tout espoir avant de me redonner une chance. Je me mettrai à vivre comme je l'ai toujours voulu, à crier mon amour à ceux que j'aime, à pardonner à ceux que j'ai pu haïr. La haine est tellement vaine, tellement inutile, je crois qu'on se rend compte dans les moments forts que seul l'amour compte, et que seul l'amour doit être exprimé.


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  • Il n'y a rien que j'aime plus que de voir le monde graviter autour de moi. Souvent, lorsque j'attend dans le froid le tram qui m'emmenera, je m'enferme dans une bulle de pensées et de musique, et j'observe les gens passer, attendre, se taire parfois, parler souvent. Je m'imagine souvent d'où ils viennent et où ils vont, je me demande ce qu'ils sont allés faire hors de chez eux par un tel froid, si quelqu'un les attendra à leur retour.

    Aujourd'hui, un homme étrange a marché droit vers moi, ne déviant qu'au dernier moment. Il avait l'air d'avoir la quarantaine avancée, des tempes grisonnantes, et ce regard à la fois vide et pétillant qu'ont les déficients mentaux; car c'est ce qu'il était. Il était accompagné d'une dame, plus jeune, dont les yeux aussi noirs que sa peau ne s'arêtèrent que quelques secondes sur moi. Ils étaient quelques uns encore, tous atteints de cette particularité; mais ces deux là formaient un couple.

    Je me suis surprise à m'étonner tout d'abord, puis à me laisser attendrir. je me suis imaginée leur relation, leur rencontre, leur vie de tous les jours. Eux aussi sont enfremés dans leur monde, leur bulle, j'étais touchée un instant de voir ces deux êtres si différents l'un de l'autre se lier d'un même sentiment. Ils avaient l'air heureux.

    Lorsque le tramway est arrivé, nous sommes montés dans le même wagon. Il faisait froid dehors et les vitres étaient toutes recouvertes de bueé; l'homme a appuyé sa main sur l'une d'elle et, l'enlevant, s'est amusé d'y voir son empreinte comme gravée dans le verre. Il a continué et répété ce geste durant tout le trajet, si bien que lorsque nous sommes descendus la vitre était toute recouverte de paumes.

    Il y avait un autre couple  près de moi qui, bien que différents, avaient en comun cet amour. La jeune fmeme dévorait littéralement son ami des yeux; ils ne parlaient pas et pourtant les mots se lisaient dans ses yeux, j'aurai pu taper sur l'épaule du jeune homme et lui déclarer d'une traite tout ce que sa compagne pensait de lui.
    J'aime voir les gens amoureux, mais uniquement lorsqu'ils ne sont pas tristes. Sans doute s'agit-il de jeunes couples ou de personnes fondamentalement positives comme j'ai pu l'être dans ma vie; mais ils sont cette flamme qui me manque, ces yeux éclatants que j'avais moi aussi. Les ai-je encore? je ne sais pas, il me faudrait pour le savoir être moi aussi un couple dans un tramway.


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  • Je crois vraiment que la musique est le chant de l'âme, une sorte de moyen d'expression unique qui peut transmettre les émotions les plus pures, et exprimer les plus compliquées. Il y a peu de choses qui peuvent m'émouvoir autant que le chant de l'ange, comme je l'appelle, de cette fée immortelle que j'ai eu la chance de voir enfin en chaire et en os il y a peu. J'ai l'impression à chaque fois que je l'écoute qu'elle s'adresse directement à mon coeur, surpassant les barrières dressées par les goûts, la mode, les attentes.

    Il n'y a qu'elle je crois qui peut me faire verser des larmes par la seule beauté de son chant, cette émotion exhalée comme un souffle de vie, d'espoir, mais aussi de mélancolie bien souvent. C'est indescriptible pour qui ne l'a jamais ressenti, pour qui n'a jamais reçu l'illumination. On peut aimer une chanson, la trouver entraînante, jolie, belle, mais celui qui n'a jamais versé une larme par la simple beauté qui s'en dégage ne sait pas ce qu'il rate. C'est une émotion incomparable.


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