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Partir, partir loin d'ici, partir loin de tout. Laisser la brise secouer mes cheveux, laisser la pluie m'effacer de ce monde, te laisser souffler sur mes cendres pour les répandre dans le vent. Nous ne sommes rien de plus, tu sais, des cendres, des ombres, de la matière brute insufflée de vie, nous sommes des larmes, nous sommes des peurs, des espoirs, des sueurs. Je t'ai dit que seul l'amour comptait, tu as dit qu'il y avait autre chose. Je veux aller dans un monde où rien n'existe, où je ne serais qu'une lueur parmi les autres, où je pourrais me perdre à mon tour, peut être me retrouver.
Pourquoi est-ce que j'ai peur dans le noir, pourquoi est-ce que j'ai peur quand je suis seule, quand je ne t'entends plus, pourquoi j'ai peur quand je t'entends trop, quand je te sens loin? Je veux aller quelque part où je n'aurai plus peur, où tes promesses seront miennes, où mes yeux s'illumineront de milliers d'étoiles comme ils l'étaient autrefois; je sais que tu aimais tant.
Partir un jour, à l'aube, gagner des terres inconnues, des terres vierges, où aucun souvenir ne plane dans l'air, où aucune mémoire n'est transportée dans le vent. Tout est si saturé, ici, nous marchons entre ces couches de pensées, entre ces paroles suspendues, ces larmes solidifiées. J'entends les musiques qui s'élèvent à nouveau; tu te souviens de nos premières chansons, celles que l'on n'écoute plus, celle que l'on oublie?
Chacun de mes mouvements déplace des pensées, des souvenirs, des choses que j'ai dites ou voulues. Il y a tant de choses qui sont restées en suspens, tu sais, tant de choses que j'aurai voulu vivre, que j'aurai voulu faire, des choses qui se noient à présent dans un océan de mémoire. Tu t'y noies peu à peu alors que je marche sur l'eau, alors que j'avance vers l'horizon, tu refuses de me suivre.Je veux t'emmener avec moi voir ce qu'il y a au-delà de la mer, je veux avancer main dans la main sans plus jamais avoir peur de ce qu'il y a derrière nous. Je veux te sortir de l'océan et t'apprendre à le survoler, je veux te montrer comment croire, comment éviter ces souvenirs vengeurs qui te retiennent. L'avenir, c'est ce gros soleil rouge et brûlant que tu vois au loin, c'est vers lui que je t'emmène. Et quand nous serons arrivés, lorsque le temps sera venu de s'arrêter, regarde moi dans les yeux, souris moi comme tu le faisais.
Je ne regretterai rien.
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Come up to meet you, tell you I'm sorry
You don't know how lovely you are
I had to find you
Tell you I need you
Tell you I set you apart
Tell me your secrets
And ask me you questions
Oh let's go back to the start
Running in circles
Coming in tales
Heads are a science apart
Nobody said it was easy
It's such a shame for us to part
Nobody said it was easy
No one ever said it would be this hard
Oh take me back to the start
I was just guessing
At numbers and figures
Pulling your puzzles apart
Questions of science
Science and progress
Do not speak as loud as my heart
Tell me you love me
Come back and haunt me
Oh and I rush to the start
Running in circles
Chasing tails
And coming back as we are
Nobody said it was easy
Oh it's such a shame for us to part
Nobody said it was easy
No one ever said it would be so hard
I'm going back to the start
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C'est drôle, parfois j'ai l'impression que mon humeur est conditionnée par la musique que j'écoute. La moindre note peut me faire passer du rire aux larmes, me donner le blues alors que j'étais gaie. Il y a des chansons définitivement associées à des états d'âme, ou des états d'esprit; il me suffit de les écouter et les larmes viennent toutes seules, quelle que soit la situation dans laquelle je me trouve.
C'est étrange, cette faculté de répondre autant aux émotions, aux sensations, l'impression que les éléments frôlent notre peau en permanence et qu'il n'appartient qu'à nous de fermer la main pour les retenir. Je sens un frisson me parcourir quand les larmes sont sur le point de couler, comme si c'était un instant magique qui méritait que je m'arrête dessus, que j'y pense, que je le considère aussi attentivement que je le peux. J'ai l'impression qu'on me fait un signe, qu'on me demande quelques instants d'attention, qu'on me demande de me pencher sur ce petit rien auquel personne ne pense jamais. Les larmes sont ce qui nous différencie des autres animaux et, toute créature de chaire et de sang que nous sommes, nous seuls savons transformer les sentiments en matière, en eau, en vie.
Entendre les notes qui s'élèvent et qui s'éloignent me fait penser au ballet des vagues, je n'ai jamais rien trouvé d'aussi comparable que lorsque je me suis assise sur la rive pour regarder les eaux danser. Nous dansons nous aussi, nous chantons comme elles, comme le vent, comme la pluie. Je crois que, au fond, c'est cela qui nous fait appartenir à ce monde, c'est cela qui nous lie à lui. Nous ne ressemblons à aucun autre.
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